Programme 2011
01 May 2011
Pol Pelletier : « Nicole, c’est moi »
Dans « Nicole, c’est moi », Pol Pelletier refait l’histoire du monde à partir de notre
ancêtre, l’homo erectus, qui a vécu il y a 70,000 ans ; elle passe par la basilique et les
restants de pyramides aztèques de Mexico la polluée, jusqu’au volcan Popocatépetl ;
elle revient au Québec, où tout le monde s’acharne à rire ; elle scrute la « série du
millénaire » à la télévision de Radio-Canada où, sur 1000 ans, on n’a trouvé que deux
femmes importantes sur trente personnalités incontournables, et encore, Simone de
Beauvoir elle-même a failli ne pas y figurer ; elle cherche des femmes, elle les
retrace, elle appelle ses aînées, ses ancêtres, elle ressuscite l’abbesse Hildegarde von
Bingen, enfouie au XIIe siècle, Camille Claudel, la folle, qui détruisait ses oeuvres,
Françoise Loranger, auteure de théâtre, qui a chamboulé les règles du théâtre au
Québec ; et elle finit en prenant dans ses bras les 14 victimes de Polytechnique,
assassinées il y aura 22 ans cette année, une tragédie qu’on a très vite enfouie au fin
fond de notre inconscient collectif, de peur de découvrir ce qu’elle signifiait. Elle
reprend aujourd’hui un extrait de ce spectacle dans lequel elle réfléchit aux
conséquences que la tuerie de Polytechnique a eues sur la société québécoise et au
rôle du sacrifice dans l’histoire de l’humanité et dans l’histoire du Québec.
Les Anarchistes Anonymes et Bruno Massé : Anarchistes Anonymes
Une thérapie de groupe hebdomadaire pour anarchistes « en voie de guérison ». Une
comédie cinglante où sont partagés les pires stéréotypes avec un soupçon d’ironie,
bref, une recette mauvais goût qui saura divertir des gens normaux jusqu’aux plus
hardis militants-es.
Le Bloc des auteur-e-s anarchistes : Subversions
Montréal est animée par une des plus vastes et vibrantes scènes
anarchistes en Amérique du Nord. Outre son festival de théâtre, la ville
comprend une libraire libertaire, deux maisons d‘éditions
internationalement reconnues, un Salon du livre anarchiste, de nombreuses
revues et d’innombrables groupes actifs dans diverses communautés. Malgré
tout, la ville subit la répression d’un des corps de police les plus
brutaux du continent. Assassinats arbitraires, profilage, violence
répressive contre les manifestant-e-s : les flics de Montréal terrorisent
impunément. Avides d’arrestations, parfois même “préventives”, les forces
policières tentent d‘étouffer les forces démocratiques qui nous animent.
Cette pièce constitue en quelque sorte une tentative de réponse aux
interventions policières.
Raphaël Hubert: “Par ailleursâ€
Deux amis. L’un qui part, l’autre qui reste. L’un qui lutte, l’autre qui
reste. Et la distance qui les sépare. Par ailleurs traite des affects qui
parcourent nos prises de position, des forces qui circulent en et hors
nous, bref de ce qui découle d’une incontournable volonté d’agir, de
vivre, maintenant, ailleurs.
Tallercito : The Miller of Potsdam
The Miller of Potsdam very ironically questions the equality of men before the law. If
“life is a tale told by an idiotâ€, then justice could well be “a tale told by two clowns.â€
This anecdote about the King of Prussia and his neighbour, the miller of Potsdam,
tells the story of how the permanent clattering and noise of a mill near the royal
palace Sans Souci was disturbing Frederick the Great, so the king tried to buy the
mill and demolish it. Yet the mill was not torn down because the miller went to court
and received justice. In Prussia every schoolchild knows the story of the miller of
Potsdam. This historical myth from 1780 is still considered in Germany and abroad
to be the birth of modern equality and the rule of law. About two centuries later
(1977) Heiner Müller wrote his short play Brandenburgisches Konzert based on this
anecdote. Tallercito has made its own translation and adaption and will perform it
for the first time in English.