23 mai 2017, mardi

La fable du trop-plein ‒ Valises en cavale (Mtl)
Une reine à deux têtes (une marionnette) vient d’être élue. Elle propose d’innombrables réformes , de plus en plus austères. Le peuple (les musicien·ne·s) qui l’appuyait au début commence à remettre son pouvoir en question et à contester ses décisions, mais l’opposition n’est pas unanime car certain·e·s profitent du système, et d’autres croient en bénéficier ou craignent les solutions. On réalise qu’il faut bien un·e marionnettiste pour faire parler cette marionnette…
La compagnie Valises en cavale est principalement constituée de musiciens et musiciennes qui débutent dans le domaine du théâtre, et qui cherchent depuis longtemps un médium pour exprimer leurs opinions sur la politique, la culture de masse, et les habitudes et les croyances populaires qui perpétuent l’oppression et les inégalités. La troupe a été montée spécifiquement pour ce spectacle.

4’33’‘ in Baghad ‒ Thought Experiment Productions (Mtl)
4’33’‘ est une composition à trois mouvements par le compositeur expérimental américain John Cage (1912-1992). La partition indique au musicien·ne·s de ne pas jouer de leur instrument pendant toute la durée de la pièce. Ici, le conférencier présente l’analyse d’un concert imaginaire de John Cage à Bagdhad, suite à l’invasion de l’Irak.

Poète (en cours) ‒ Xavier Neszvescko (Mtl)
Lorsque la mémoire devient Chimère, quelle histoire peut-elle encore être racontée des décombres de l’art hérité des Muses?
Xavier Neszvecsko est né dans les jours suivant la chute du mur de Berlin. Formé plus à gauche qu‘à droite, autodidacte en plusieurs matières, il trouve conseil dans la voix du coeur et les voies des sages. Acteur, photograhe, musicien, écrivant, il travaille sur un théâtre fondé sur la subversion du visible et de l’invisible en un retournement comparable à la fois à celui d’une peau de lièvre renversée, qui serait encore couverte de duvet, et à l’apparition d’un lapin écorché dans le chapeau d’un magicien. Voilements et dévoilements, croisements et torsions s’entrechaînent pour déchaîner l’ordre convenu de la réalité dans la pratique dramaturgique de cet artiste qui se dit inspiré par des acteurs du théâtre tels que Grotowski, Artaud ou Brecht, mais avant tout par une idiosyncrasie que mue le courage, la sincérité, la sensibilité et la ténacité chez tout(e) vrai(e) créateur/créature, parmi lesquels il compte Violetta Parra, Jean Leloup, Boris Vian, Charlie Chaplin, Lawrence Breavman, Jean-Luc Godard, Michel Chartrand et Donnie Darko, pour ne nommer qu’eux. Depuis 1989, Xavier Neszvecsko travaille à l‘édification de la pièce Poète (en cours).

Plum BOMB ‒ Bilal Baig (Ontario)
Une jeune Philippine queer se rend compte qu’elle ne peut pas dire « non » aux Blancs. Elle et ses amies (aussi des personnes queer de couleur) examinent donc leurs relations les unes avec les autres, avec leurs enseignant·e·s, leurs parents et leurs proches. Elles se demandent à quel point elles doivent crier fort pour être entendues.

24 mai 2017, mercredi

GUY gun: une histoire de famille. Épisode 1 ‒ Conseil de guerre et lanternes (Mtl)
GUY gun: Une histoire de famille, épisode 1, est un fragment poétique qui souligne l’héritage patriarcal d’une famille. Papa-chasseur et GUY militaire.

«J’y ai dit: câlice on est au Québec icitte?».
Es-tu certain GUY?
Es-tu certain GUY d’avoir un gun?
GUY pleures-tu?
Tu coupes des oignons GUY, ne te blesse pas!
Conseil de guerre et lanternes est: vieux, jaloux, furieuse, surpris, lumineuse, belle, larmoyant, gêné, groupé, lunatique et naissante.
Conseil de guerre et lanternes est anarchiste.

Quand vient le soir ‒ Dominic Laperrière-Marchessault (Mtl)
Peur du noir ou peur de n’être pas seule dans le noir? Peur d’être observée, suivie, attaquée? Pièce de théâtre documentaire, Quand vient le soir traite de la peur du noir et du harcèlement de rue. Sur scène, quatre comédiennes relaient la parole de plus de 250 témoins qui dévoilent leur histoire. En partageant ainsi la parole de plus de 250 personnes d’ici et d’ailleurs, le projet souhaite lever le voile sur une problématique souvent banalisée et dénoncer le harcèlement de rue, phénomène de société sexiste bien présent à Montréal.
Depuis 2008, Dominic Laperrière- Marchessault a travaillé à titre d’éclairagiste, régisseuse, assistante à la mise en scène et directrice de production. Elle se consacre maintenant à l’écriture de nouvelles et de théâtre. On peut lire ses textes dans plusieurs revues littéraires du Canada et de la France. Elle publiera en 2017 un court monologue sur la notion de vie privée aux Éditions Fond’tonne.

Sex with an anarchist ‒ Norman Nawrocki (Mtl)
Norman Nawrocki utilise un humour non sexiste et non homophobe pour aborder les questions de genre, de sexualité humaine, d’homophobie, de harcèlement, de diversité, de violence contre les femmes, etc., mais il ne plaisante pas sur les choses sérieuses.

Lindex : le doigt sur le bobo ‒ Lindex (Mtl)
Lindex : le doigt sur le bobo est une performance où danseurs et danseuses, mouvementeur·e·s et musicien·ne·s se rencontrent pour mettre en scène les contradictions et les déchirements intérieurs de l’individu qui se débat dans un système qui l’emprisonne et l’envahit. Différentes impros s’enchaînent, inspirées des mots du public et des réflexions des acteurs et actrices sur leur combat quotidien pour ne pas se laisser submerger par les effets du monde capitaliste où la compétitivité et la surconsommation fragilisent l’humanité et la planète.
Créé en 2011, Lindex est un groupe de recherche en improvisation qui a pour intention d’explorer les frontières entre la danse, le théâtre et la musique, mais aussi de rechercher l’authenticité et sortir du désir de faire rire. Leurs spectacles s’inscrivent à la frontière du concret et de l’abstrait, où l’absurde, la métaphore et l’imaginaire ont toute leur place. Les tissus, les objets, la musique, la lumière leur permettent de créer un univers à la fois poétique et profond. La troupe choisit une thématique différente pour chaque spectacle, qui se laisse infuser par la participation du public.