LE 14E FESTIVAL INTERNATIONAL DE THÉÂTRE ANARCHISTE DE MONTRÉAL: LE 17-23 MAI 2019
14 April 2019

14ème FESTIVAL INTERNATIONAL DE THEATRE ANARCHISTE DE MONTRÉAL
17 – 23 mai 2019
Le quatorzième Festival International de Théâtre Anarchiste de Montréal (FITAM) – le seul et unique festival dédié au théâtre anarchiste dans le monde – présente cette année 30 artistes (sept compagnies) venant du Chili, des États-Unis, de France et de Montréal.
Nous aurons le plaisir de vous présenter une sélection éclectique de pièces socialement engagées et éprises de liberté : une histoire théâtrale, sonore et visuelle des mouvements autonomes italiens des années 70, des marionnettes qui vous feront passer l’envie de consommer, un drame épique de vengeance populaire dans le Chili des années 1900, deux performances, pas moins, contre les frontières et les murs d’aujourd’hui, un drame paysan qui remet à sa place le néo-libéralisme, un récit choral de la grève historique de Winnipeg en 1919, et une digression musicale anti-autoritaire autour de l’œuvre de Mauricio Kagel.
Le festival aura lieu le vendredi 17 mai 19h30 à l’Achoppe (demandez à un.e punk pour l’adresse), le mardi et mercredi 21-22 mai 19h00 à La Sala Rossa (4848 St-Laurent), et la soirée de clôture le jeudi 23 mai 20h00 à la Casa del Popolo (4873 St-Laurent).
Billets
Nous cherchons à maintenir des tarifs abordables !
17 mai (L’Achoppe) : contribution volontaire.
21 mai et 22 mai (La Sala Rossa) : 13$ à la porte ou en ligne (www.lasalarossa.com). Pas de places réservées.
23 mai (Casa del Popolo) : 5$.
Vendredi 17 mai, 19h30, L’Achoppe – demande l’adresse à un.e punk
Autonomies italiennes 70s, Intervento de maio (France)
Au départ il y a les sources officielles, celles de l’État et de sa police, qui enregistrent les données glaçantes de leur victoire : nombre d’arrestations, d’emprisonnements, de morts, nom d’une organisation de lutte armée maintenue sous les projecteurs comme un épouvantail, nom des « grands hommes sacrifiés » par les assassinats politiques… Au départ se font entendre des voix ténues et floues, des récits individuels en marge des mouvements sociaux, cachés dans quelque roman noir, par des rumeurs et icônes hors contexte, des écrits dans des fanzines à diffusion confidentielle, photocopiés. Les mouvements défaits ont leurs modes de transmission clandestins. L’Intervento murmure et crie avec ces voix qui refusent de s’éteindre. Derrière une table ornée sobrement de lampes de chevet, quatre lecteurs et lectrices, accompagnés d’extraits de films, de photos et de chansons, racontent les mouvements autonomes italiens des années 70. Cela fait 12 ans qu’ils collectent les témoignages de ceux qui ont traversé cette décennie brûlante, et qu’ils susurrent ce « mai rampant » là où son écho peut s’amplifier. Cela fait 12 ans qu’ils le transmettent en France, en Suisse et en Belgique dans différents espaces en luttes, centre autonomes, théâtres et cinémas. Car, outre l’importance propre d’un tel récit, sa résonance ici et maintenant est le nœud de cette expérience. C’est une histoire de lutte pour les luttes, pour poser des questions ou pour inspirer… Le point de vue est assumé, il n’est pas question d’arborer quelque fausse neutralité : ils sont du côté de ceux dont ils racontent les vies.
Mardi 21 mai, 19h00, La Sala Rossa – 4848 Boul St-Laurent
Billets: https://thepointofsale.com/tickets/czz190521002
Georges à terre, Dire, encore (Mtl)
A sait que B tirera au premier geste, et il se méfie de C parce qu’il sait que dans la panique il n’hésitera pas à choisir le plus fort. B sait que A tirera au premier geste, et il se méfie de C parce qu’il n’est pas dit qu’en cas de confusion ce dernier ne retrouvera pas une certaine témérité. C sait que personne ne devrait tirer sur lui mais que dans l’état des choses rien ne laisse présager qu’il n’y ait pas des dégâts collatéraux.
Dire, encore est un collectif qui pense que si le théâtre ne peut pas changer le monde, il serait lâche de ne pas néanmoins essayer. Concepteurs et conceptrices, acteurs et actrices réunies, le collectif essaye d’essayer encore une fois.
Le texte est édité aux Éditions Expression Théâtre.
Women Strike! 1919 – 2019, The Winnipeg General Strike, Babushka Theatre (Mtl)
“WOMEN STRIKE! 1919–2019, The Winnipeg General Strike†est la nouvelle pièce captivante en anglais du dramaturge, acteur, auteur et musicien montréalais, Norman Nawrocki.
En un acte, d’une durée de 45 minutes, «WOMEN STRIKE! 1919–2019, The Winnipeg General Strike », est écrit et dirigé par Nawrocki. Il est produit par le Babushka Theatre, une nouvelle troupe de théâtre créée à Montréal / Winnipeg dans le cadre du projet. Quatre acteurs montréalais sont à l’affiche: Micheline Chartier, Romy Léa, Melissa Toussaint et Julie Tristant.
La pièce documentaire est basée sur la vie de neuf femmes travailleuses immigrantes de 1919 à Winnipeg, impliquées dans la grève générale qui a duré six semaines et a entraîné la fermeture de 35, 000 travailleurs de Winnipeg. Elles représentent quelques-unes des milliers de femmes «étrangères» sans nom et sans visage du nord de la ville qui ont participé à cet événement historique. Travailleurs domestiques, travailleurs des ateliers de misère, mères célibataires, femmes sans peur – leurs histoires n’ont jamais été racontées. Elles ont marqué l’histoire autant que les hommes en grève, mais parce qu’elles étaient des femmes – «femmes étrangères et étrangères», elles n’ont jamais obtenu la reconnaissance qu’elles méritaient. Rad femmes d’hier pour aujourd’hui. Les conditions de travail de nombreuses femmes – en particulier les travailleuses marginalisées, pauvres, immigrantes ou immigrées – n’ayant toujours pas changé, leur combat pour la justice se poursuit. La pièce affirme cela.
The Carrot, Jesse Grindler (Mtl)
The Carrot is an irreverent and poetic puppet show exploring the tangled web of animate life and humanity’s dependant and convoluted relationship to the non-human world. It eats and digests the traditions of puppetry to offer up a strange new vision of consumption, ambition and ecology.
The Carrot was created by a ragtag group of friends who built the show in the living room, with big dreams, scraps of mattress foam, paper and a lot of wild energy. All from very different backgrounds and brought together by a love for serious play and the language of puppetry, this group of artists represents one facet of Montreal’s amazing and fertile puppetry scene. The project was instigated and led by Jesse Grindler with co-creators Keelan Young, Cleo Da Fonseca, Maggie Winston and Ewan Macintyre.
Bombing Walls, AnarkoArtLab + Artemis Beastes (US)
Two performers carrying bricks, bars, sandbags, ropes and material for the construction of a wall. A wall begins to be built.The bars are placed, the ropes the people of the audience, the public, all are part of this wall. An environment tension with videos that show the situation in Tijuana. And the borders and presented along with all this place. Suddenly everyone starts to destroy this wall.
The AnarkoArtLab is a collective of new-media, visual artists, performers, musicians, dancers, poets, filmmakers,etc For the past years has been conducting experimental, interdisciplinary art happenings. The collective grew to be a large amorphous group that presented live and participatory events; we create a CONCEPT and it becomes a LIVE, collaborative, multi-media art experience that is immersive and participatory. The AnarkoArtLab has grown into a vibrant community exchanging and experimenting with ideas about art, equality, collectivity and anarchy in action.
Mercredi 22 mai, 19h00, La Sala Rossa – 4848 Boul St-Laurent
Billets: https://thepointofsale.com/tickets/czz190522001
Dix marches pour rater la victoire, Collectif du Geste Gauche + Conseil de guerre et Lanterne + Thought Experiment Productions (Mtl)
En 1979, Mauricio Kagel composait “Zehn Märsche um den Sieg zu verfehlenâ€, une série de pièces musicales accompagnant une création radiophonique intitulée “Le Tribunâ€. Celle-ci donnait la parole à un démagogue d’opérette déclamant un discours pompeux, ponctué de marches militaires approximatives. En 2019, le tribun est partout, et ses façons de pratiquer l’autorité se sont démultipliées. Main de fer, gant de velours ou pouce de caramel, les dirigeants d’aujourd’hui ne pratiquent plus forcément la coercition bête et méchante. Observez bien ce chef d’orchestre et ses musicien-ne-s, tendu-e-s vers l’objectif louable d’offrir à vos oreilles le meilleur de la musique contemporaine (vous le méritez, car après tout vous avez payé 13$ pour être ici). En quoi ses façons de faire sont-elles différentes de celles d’un bon vieux tyran ? Que disent-elles du peu de dignité que les autorités, partout, tout le temps, ont accordé à l‘être humain – cette ressource de plus en plus remplaçable/améliorable par la machine ? À vous de juger (et bonne écoute).
Le Collectif du Geste Gauche, le Conseil de guerre et Lanterne, et Thought Experiment Productions sont trois formations montréalaises internationales qui ont déjà eu la chance de présenter leurs créations au FITAM. Cette année, elles se regroupent autour du compositeur argentin Mauricio Kagel, qui à travers son œuvre a magistralement démontré que la musique contemporaine pouvait être à la fois drôle et politique. Oui, oui.
Passer la limite / Pasar la limite / Passing the limit, Rap Battles for Social Justice (Mtl)
Rap Battles for Social Justice est un collectif hip-hop multilingue en liens avec les associations de terrain. Ils joignent leurs talents de rappeurs afin d‘élever et raviver la conscience sociale ! Depuis 2015, les Rap Battles for Social Justice ont réalisé de nombreux shows : sur la justice climatique, le racisme systémique, les frontières, le manque de représentation, les violences sexuelles, la brutalité de la police et des prisons. Ils offrent aussi à tous des ateliers d‘écriture de rap ! Retrouvez Lily et Patrick Landry, Mireya Bayancela, Oddman Black, Urban logix, Stefan Verna, Guillaume, Samir et Maud, et bien d’autres, dans une pièce de théâtre hip-hop explorant différentes perspectives sur les frontières !
Ramón Ramón: the popular revenge of Santa MarÃa de Iquique, Ceetuch Company (Chile)
En espagnol avec surtitres anglais projetés
In 1907, the most cruel repression of the workers’ movement in Chile was carried out: the massacre of Santa MarÃa de Iquique School. 3500 dead workers registtered by the official data, but nobody paid any day under prison, nor the goverment, nor the high milittary commanders. Seven years later, Antonio Ramón Ramón, a Spanish anarchist, decides to travel to Chile and avenge with his own hands this massacre, attacking the man in charge of the killing: General Roberto Silva Renard.
CEETUCH Company is a chilean street theatre agrupation with 8 years of existence committed to drawing near the theatre to people who are often marginalized from the mainstream cultural agenda, by staging stories hidden by the official History and working with local social entities who share the same deep interest in generating social consciences in the population. Centered in investigation and collective creation that mixes documentary theatre and musical genre, the story of Antonio Ramón Ramón is one of the many non-told parts of our national history that we want to show to the world.
Jeudi 23 mai, 20h00, Casa del Popolo – 4873 Boul St-Laurent
Billets: https://thepointofsale.com/tickets/czz190523003
Party de cloture, rock’n’roll chilien et autres agréments.
INFO:Â festivaltheatreanarchiste@yahoo.ca www.anarchistetheatrefestival.com facebook.com/FITAM.MontrealÂ
facebook.com/events/2330835776968832/